infos autoédition : livres, le site référence (absent des librairies) et une chronique toujours juste...

avec un regard sur l'avenir de la librairie "traditionnelle"


Le Guide de l'auto-édition, il fut d'abord publié en 1998 et actualisé depuis, transformé (Copyright : Stéphane Ternoise)
Faire soi-même, être auteur-éditeur : les démarches
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(site référence de STEPHANE TERNOISE)

Chronique... Regards sur l'avenir de la librairie... en 2007

Il s'agit d'un article "naturellement" refusé en 2007 par Le Monde, versant Le Monde des livres.

Internet et le livre numérique : chances des écrivains

Tant que des médias de référence continueront à ouvrir leurs colonnes à leurs inféodés, les libraires pourront tranquillement se prévaloir d’un rôle essentiel pour l’édition en France. Et ainsi exiger des subventions, absorber une bonne quantité des aides au nom de leur sacro-sainte défense de la Culture, subventions naturellement plus efficaces pour l’Art que si elles étaient versées aux écrivains.
Jérôme Vidal (Le Monde des Livres, 16 février 2007) se place dans cette perspective : tout en reconnaissant « la politique d’aide à la librairie de l’Etat, fondée sur une économie livre vouée à disparaître », il n’invite nullement à rediriger vers les créateurs cet argent public mais « à aider les libraires à entrer dans l’âge numérique. »

Moins d’un mois plus tard (9 mars), c’est une forme de continuité qu’offre le même supplément, à Baptiste-Marrey, officiellement écrivain, avec un titre auquel je répondrais un énorme OUI, « le livre peut-il se passer de libraires ? » Ce n’est naturellement pas la position du chroniqueur.
La réflexion juste n’est pas absente : « en contrôlant la distribution, on est inévitablement amené à contrôler la production, comme le montrent les grandes surfaces » ou « les grands groupes éditoriaux publient, distribuent, vendent et font commenter favorablement les titres qu’ils produisent ».

En exergue, un postulat erroné « dans notre société, toute la vie culturelle est subventionnée (cinéma, télévision, radio, théâtre, danse, musique, arts plastiques) ; seuls les libraires vivent de littérature et d’eau fraîche. »
Il l’ignore sûrement mais des créateurs refusent toute subvention, par certitude des effets nocifs : la subvention contrôle le créateur, l’oriente (il doit présenter un passé conforme et s’engager dans un avenir tracé) et l’oblige à côtoyer des « administratifs » (cruelle perte de temps) ; plutôt vivre pauvrement ! C’est le prix de l’indépendance.
Quant à l’eau fraîche : « un million d’euros par an est alloué depuis 2003 par l’Etat aux commerces de proximité proposant des biens culturels » (Le Monde du 12 mars). Auxquels il convient d’ajouter les aides du Centre National du Livre, de l’Association Pour le Développement de la Librairie de Création, des Directions Régionales des Affaires Culturelles et Conseils Régionaux.
Sa solution : argent public ! Encore plus d’argent public donc ! Subventions de l’Etat et tarif postal privilégié. Pas pour les éditeurs mais pour les libraires !

Une analyse sémantique confirme le rôle secondaire de l’écrivain dans cette propagande : en cinq colonnes, 23 fois le terme livre(s), 11 librairie(s), 5 libraire(s) et zéro pour écrivain. Mais « auteur » est présent. Une fois. Dans une phrase au moins apocryphe, sur la relation au net.

Baptiste-Marrey en a une vision certes étriquée « internet enfin permet l’accès au livre que l’acheteur sait vouloir acquérir, mais ne permet pas de découvrir l’auteur ou le livre inconnu vu par hasard et tenu en mains propres chez le libraire. » Deux contrevérités dans une seule phrase. Comme si l’auteur indépendant pouvait se retrouver visible chez les libraires... alors qu’il peut l’être avec un très faible investissement sur le web.
La question fondamentale : si les collectivités ont de nombreuses subventions culturelles à distribuer : est-il plus décent que libraires ou écrivains vivent du travail des écrivains ? Qui rapprochera le nombre d’écrivains vraiment professionnels (sans « ménages » à côté) et celui du nombre de libraires, certes prompts à se plaindre mais financièrement privilégiés ?
Que faire face au systématisme de leur propagande ? Créer des sites.
Oui, internet bouleversera en profondeur le monde du livre.
Même les sommités encore récemment sarcastiques pérorent désormais dans ce sens. Mais s’il s’agit de simplement remplacer des librairies en centre-ville et des grandes surfaces par des librairies virtuelles genre amazon, alapage, fnac ou sites émanations de « grandes librairies », l’immense espoir suscité par cet univers numérique accoucherait d’un simple changement de marchands !
La véritable interrogation : internet peut-il réellement changer la vie des écrivains ? Mettre l’écrivain au centre ? Lui ôter ses parasites ?
Oui à la disparition des libraires, non à leur remplacement par des marchands poussés par la même voracité (que le support soit le livre papier ou numérique, la seule différence pour le créateur est la suppression d’un façonneur, l’imprimeur, différence quantifiable : environ 10% du prix de vente actuellement ; le livre papier s’effacera quand son équivalent numérique sera plus pratique, tout simplement, comme se sont éclipsés les supports précédents). Utopie ?

Certes, nous prenons tout droit la direction d’une reconduite sur internet des marges pratiquées dans « le monde réel ».
La majorité des écrivains et même des éditeurs sont formels : il ne peut en être autrement ! Personne ne doit voir les initiatives du « commerce équitable du livre », sites où les éditeurs peuvent vendre directement, sans la moindre marge à laisser.
En ôtant les frais bancaires, d’envoi, d’imprimeur, TVA, il reste près de 75 % du prix du livre pour l’éditeur et l’auteur. En version numérique 80,4 % (mais un jour la TVA du livre numérique passera également à 5,5%, quand « vive le livre numérique » sera le refrain préféré des écrivains) moins la marge du système de paiement en ligne (le chèque sans frais existe toujours mais il nécessite un timbre de l'acheteur).
Impossible ? « On » vous le fait croire... Tellement d’intérêts en jeu !

Les internautes ignorent d’ailleurs le plus souvent que 28 à 40 % du prix d’un livre reste chez le libraire (en ville ou virtuel), quand 10 % s’est déjà évaporé chez le distributeur (intermédiaire entre l’éditeur et le libraire). Internet peut donc permettre aux créateurs de se réapproprier cette somme. C’est là le véritable défi du numérique. Quant à l’argent des collectivités, pour l’instant il constitue une « concurrence déloyale » pour les initiatives des webmasters indépendants. Combat perdu d’avance ? Il suffirait d’une prise de conscience, de l’implication de quelques auteurs, de quelques éditeurs, l’ouverture des colonnes de quelques médias...





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